Consultation

XXII, folios:223
Martin, Claude, curé de Molines
François Chaillol, vi-bailli de Briançon
Lettre non liée
13/02/1574
Molines-en-Queyras
Valence

Transcription

Les mots surlignés font l'objet d'une note

1

Nous sommes aussy bien marrys, monsieur le vybally, seigneur

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et pairs de ce païs, de ce que nous avons mandé lettres de

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tranquillité et du pays ; despuis, il a succedé tout au contraire ;

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toutesfoys pour alors on ne pouvoit faire au contraire et sommes

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bien hereux quand la pleu à votre seignourye nous faire entendre

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ung petit de votre bon volloir car, quant à la part de messieurs Jusyan

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et les aultres, il ne remandent encore aultre chose, attandant

8

quelque aultre chose de noveau ; et ny a que moy en Molines

9

en poyne par les gens de la novelle opinion car, après cestre

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saysis de leglise, lavoyr pertusé à plus de vingt ou trente

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pertuys de canons et faict de barbocanes au clocher pour soy deffendre,

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il se sont saysy de la mayson claustrale après lavoyr pertusé

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à leur fantesie pour y prescher, puis ilz ont ruyné le grand’oye

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bruslé ou bruslent tous les jours ce quilz nont volu porter

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à leurs maysons ; après tout cela, ce sont saysy de tout mon

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bien quilz ont peu trouver comme bled, linge, estaing et ferraneries

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que apartient à une maison, livres et plus que je ne

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scauroys dyre et du salaire de lestol quilz mavoyent promis,

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ont encores imposé tailhe à ladite cure et la me font

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poier maugré les catoliques. Parquoy, suyvant le consel de

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mon maistre, mesier Jusyani, tant pour le repos et tranquilité

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de la repub[lique] et comandemant du roy notre seigneur, monsieur

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de Gordes, d’Ambrun que votre charge, quil plaise à votre bonté

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et seignourie que ex officio mander quelques empechementz

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ou inhibitions ausdits consulz de ne mempecher ou troubler

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suyvant le bon voloir de Notre Seigneur, car il est impossible

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poier decimes et tailhe, ce que je navoys jamays faict,

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car sy je suis contraint à le faire, je serey contraint quicter le

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[223 V°] lieu du tout, combien que nous layons quicté par le present

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à cause de ses troubles et nous soions retirés à St Veran

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avec que quelques ungz de Molines et là y vont tous les

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catoliques de Molines au preche et au service de Dieu

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à sy grand nombre que cest ung plaisir et faict grand

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mal et grand bien à le veoir, et ceulx de la

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novelle opinion penssant avoir aboly tout nont sy

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grand despit quilz menassent encores faire davantage.

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Parquoy, etc …

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Votre serviteur, claude Martin

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prebstre indigne et curé

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de Molines

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